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L’AMOUR

IV. Raumlabor

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Alors que les soins de santé sont de plus en plus médicalisés et que la solidarité entre les êtres humains est constamment ébranlée par les circonstances politiques et économiques, la manière dont nous veillons les uns sur les autres a un impact significatif sur la cohésion sociale, la santé et le bonheur. S’intéresser à l’amour dans l’espace public est important car l’amour est quelque chose que nous avons tendance à cacher, ou sert à déguiser des actes de pure consommation. L’amour est un acte collectif. Discuter de l’amour collectivement nous permet d’évoquer les futurs collectifs que nous désirons. Pas seulement entre humains, mais aussi avec les autres habitants des villes, animaux et végétaux. 

L’intervention de Raumlabor consiste en trois objets texturés qui agissent comme des catalyseurs pour de nouvelles relations interpersonnelles. Ce sont des invitations à redécouvrir nos corps collectifs. Leurs surfaces interrogent la perméabilité de l’environnement digital avec la dimension physique. Leur fragilité est une déclaration d’amour à leurs usagers et usagères. En les Installant entre les arcades comprenant commerces et bureaux, Raumlabor propose un nouvel espace d’interactions et de négociations corporelles entre usagers et usagères de l’espace urbain.


Ce travail de Raumlabor a pour ambition de faire naître de nouvelles relations entre les personnes qui fréquentent l’espace public. Ce projet est un acte d’optimisme. Un manifeste fragile qui plaide pour une émancipation des corps collectifs dans l’environnement urbain. Il n’y a pas de manière correcte de se comporter ou d’interagir avec cette famille d’objets. Leur échelle est assez petite pour qu’ils soient déplacés par deux personnes, mais assez grande pour se sentir protégé.