Ignatz

‘This has more to do with improvisation and its allied possibilities of transcendence and failure than running up and down 12-bar schemes at lightning speed.’ The Wire

Ignatz est l’alter ego de Bram Devens. Avec une guitare acoustique et quelques effets, il crée son propre style d’Euro blues inspiré de l’improvisation. En 1910, l’illustrateur George Herriman crée la bande dessinée Krazy Kat. Ignatz, une souris vicieuse, était l’ennemi juré de Krazy Kat, et son passe-temps favori était de lancer des briques à la tête de Krazy Kat (qui interprétait les actions de la souris comme des déclarations d’amour). L’artiste belge Bram Devens fait d’Ignatz son alter ego et vient armé de son propre tas de briques ; des chansons éparses et émotives nées de la condition humaine, enveloppées d’effets, corrodées par la bande, poussées par l’improvisation et la spontanéité. Les chansons d’Ignatz sont issues d’un cadre folk dépouillé familier, la voix de Devens rappelant le primitivisme louche de V.U. ou Henry Flynt - mais ces chansons sont inversées, à la dérive, leur touche de fraîcheur dissimulant une chaleur contrariée sous la surface. Lorsque le jeu de Devens est embelli, il est exécuté avec une grossièreté raffinée. Des boucles autonomes s’entrelacent. Les chansons frôlent les percussions, les notes de basse ou un maigre motif de clavier. Une voix s’éloigne du cœur de la chanson pour se transformer en une voix traînante disloquée et fêlée.